Historique

1974-2020

C’est en décembre 1974 que Caritas – Sherbrooke met sur pied La Ligue pour la protection de l’enfance. Un groupe de personne soucieuse du mieux-être des jeunes s’est donné comme objectif de promouvoir les droits de l’enfance et de la jeunesse et plus spécifiquement, d’aider à protéger les enfants victimes de négligence ou de mauvais traitement. On avait évalué à ce moment-là un manque de ressources au niveau de l’enfance et de la jeunesse en région.

Dès cette époque, la Ligue a pour but de protéger les enfants contre les mauvais traitements et de promouvoir en général les droits de l’enfance et de la jeunesse. L’organisme veut sensibiliser la population aux besoins qu’à l’enfant de grandir dans un climat de sérénité et non de violence. En plus de cette action préventive, elle s’efforce de coordonner le travail des divers services qui peuvent dépister les cas de mauvais traitements.

En pratique, une permanence téléphonique s’occupe de recevoir les plaintes des personnes qui sont témoins d’abus ou de négligence et de signaler ces cas à des organismes du milieu qui interviennent sur place. De 1975 à 1978, l’organisme a recueilli 135 signalements d’enfants négligés ou maltraités en Estrie. Parallèlement, un travail soutenu est effectué afin de sensibiliser la population à cette problématique. Les efforts sont concentrés afin de faire connaître la nouvelle loi de la Protection de la jeunesse qui vient modifier la vocation première de La Ligue. Celle-ci cesse de recueillir les signalements et concentre ses efforts sur la prévention et la sensibilisation.

C’est en janvier 1979 que La Ligue est incorporée. Au printemps, la campagne de sollicitation faite dans l’Estrie par la Fondation de recherche pour la protection de l’enfance du Québec est l’occasion d’une grande campagne de sensibilisation auprès de la population et c’est une bonne occasion pour recruter des bénévoles. Un comité régional de l’année de l’enfant est mis sur pied.

Au début des années 1980, La Ligue reçoit sa première subvention du Ministère de la Santé et des Services sociaux et met en place les services comme : « Vivre avec son enfant », des rencontres éducatives, des camps familiaux et des rencontres d’information sur la violence dans les écoles secondaires. En 1984, l’organisme devient propriétaire d’une maison au 903, de la rue conseil, en partie grâce à l’aide substantielle du Club Richelieu.

En 1988, une importante activité de sensibilisation est inaugurée : « La semaine de l’enfance de l’Estrie », qui permet de rejoindre une vaste audience.

L’année 1989, en fut une de restructuration. Suite à certaines interrogations quant aux services à dispenser, au rôle des bénévoles et aux besoins des années 1990, un nouveau projet voyait le jour. Il s’agit du service : « Comme à la maison » (CALM) qui, une fois de plus, témoigne du dynamisme et du rôle innovateur que joue La Ligue pour la protection de l’enfance au sein de la communauté sherbrookoise, et ce, depuis 15 ans.

Ce service offre la supervision des rencontres parents–enfants lors de l’exercice des droits d’accès d’un des parents après la séparation ou le divorce; dans des situations conflictuelles.

En 1992, lors de la refonte des établissements de santé et services sociaux, les Centres de services sociaux (C.S.S.) sont devenus des Centres de protection de l’enfance et de la jeunesse. Le nouveau nom du C.S.S. portant fortement à confusion avec La Ligue pour la protection de l’enfance, nous avons dû modifier la dénomination par : «  La Ligue pour l’enfance de l’Estrie ».

En 1994, un nouveau service vient s’ajouter aux autres : « Brin d’Éveil ». Ce service offre aux jeunes mères des ateliers de stimulation précoces. Les buts visés sont de développer le lien d’attachement mère–enfant et de favoriser l’apprentissage des habilités parentales dès la naissance des enfants.

En 1996, les services sont utilisés au maximum des ressources et l’espace manque pour accueillir toutes les familles en besoins. Nous procédons à l’achat d’une nouvelle maison nous permettant ainsi de satisfaire à la demande et ayant des possibilités pour les développements futurs.

C’est en 1997, après plusieurs efforts que la Régie régionale de l’Estrie a dû voter un montant de 40 000 $ non récurrent pour aider le service CALM à poursuivre ses activités.

De plus, en 1997, La Ligue offre son programme Brin d’Éveil à ses partenaires situés à l’extérieur du territoire estrien. La renommée de ce service s’étend au niveau de la province. La Régie régionale de Montérégie s’est basée sur notre programme pour élaborer une série d’ateliers semblable et la Maison de la famille de Buckingham diffuse également ce programme en Outaouais.

C’est aussi en 1997 que le Club Richelieu décide de supporter notre organisme comme œuvre principale. Leur implication sera concentrée au niveau de l’entretien de la maison.

En 1998, La Ligue s’implique de façon importante à la formation, avec la Fédération des Unions de Familles, d’un comité pour les services de supervision des droits d’accès au niveau provinciale afin de concerter les efforts des différents organismes offrant ce service. L’objectif est de faire reconnaître et financer ce service et d’unifier la pratique à l’intérieur des différentes ressources au Québec. La Ligue devient une référence pour ces services, nous sommes régulièrement sollicités pour notre expertise et pour soutenir les équipes ailleurs au Québec qui sont à mettre en place ces services.

La Ligue a été invitée à participer au premier « Colloque International des lieux d’accueil du droit de visite » à Paris en novembre 1998. Nous avons ainsi pu comparer nos pratiques et profiter de la richesse des échanges pour nous avancer dans nos démarches visant la reconnaissance de ce service.

Durant l’année 1998, c’est le début d’un partenariat avec le Regroupement des Centres de la petite enfance des Cantons de l’Est. Ce projet cherche à rendre accessible l’information et les services de soutien éducatif et d’intervention aux parents d’enfants 0-5 ans, plus particulièrement les familles vulnérables et défavorisées. Nous tentons également d’agir sur les situations de négligence et de maltraitance que vivent les jeunes de 0-5 ans. Ce projet sera abandonné par le Regroupement dû à la difficulté vécu par les CPE au niveau du recrutement des parents.

C’est à l’an 2000, que la Ligue débute son projet d’agrandissement qui va lui permettre d’avoir une salle multifonctionnelle au sous-sol de l’édifice actuel. Un escalier extérieur qui donne accès au sous-sol est ainsi aménagé au cours de la dernière année, et ce, grâce à la générosité de la Fondation Bombardier.

La Ligue devient partenaires avec 5 autres organismes communautaires pour gérer le programme d’entretien en commun. Ce programme permet l’embauche de trois personnes à temps complet qui travaillent à l’entretien et à la réparation des bâtiments dont nous sommes propriétaire. Grâce à cette collaboration, nous pouvons économiser grandement sur les coûts de main d’œuvre qui est en partie subventionnée.

C’est en 2001, que nous participons intensément à la rédaction du CADO (Cadre d’action et de développement des Organismes Communautaires familles). Ce document fût rédigé en collaboration avec les membres du Regroupement des organismes communautaires Familles de l’Estrie. Il s’agit d’un moment historique où nous positionnons notre intervention en lien avec les établissements du réseau de la santé et des services sociaux. Il s’agit également d’un engagement ferme à soutenir l’ensemble des familles de notre territoire.

Une collaboration spéciale a été mise en place au cours de l’année 2001 avec l’organisme Naissance-Renaissance Estrie, le CISC de la région Sherbrookoise, les cuisines collectives et le service d’aide aux Néo-Canadiens. Ce projet, Famille du Monde, permet aux mères immigrantes nouvellement arrivées dans notre région de mieux s’intégrer à la culture québécoise. La contribution de la Ligue se fait par l’adaptation de certains ateliers du programme Brin d’Éveil et par l’animation de ceux-ci auprès des participantes.

En 2002, La Ligue pour l’enfance de l’Estrie met en place une politique de condition de travail pour ses employés. Encore une fois, la Ligue est pionnière à ce niveau et elle devient une référence dans son milieu.

En 2003, avec le programme de Soutien aux jeunes parents en lien avec l’Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux (anciennement Régie Régionale), La Ligue développe davantage son mandat régional. Ainsi, en partenariat avec Naissance-Renaissance Estrie, Le Réseau d’appui aux familles monoparentales et PANDA Estrie, nous offrons aux MRC du Haut St-François, du Val St-François et Asbestos des ateliers de soutien au rôle parental dont Brin d’Éveil 12-24 mois, C.É.S.A.M.E et YAPP.

C’est en 2004, que La Ligue vit un transfert de ministère. Effectivement, notre ministère de port d’attache est maintenant le Ministère de l’emploi, de la Solidarité social et de la Famille. C’est avec ce transfert qu’elle réussit à faire des gains au niveau de ses subventions. Le 40 000 $ non-récurrent de la Régie Régionale devient récurrent. C’est toute une victoire après plus de 7 ans de revendication et d’acharnement pour y avoir droit année après année.

En 2004, le comité de vigilance et d’action pour l’harmonisation interculturelle en Estrie chapeauté par la ville de Sherbrooke a décerné le prix de l’harmonisation interculturelle de l’Estrie au projet Famille du monde. Nous devons, par contre, année après année rechercher avec acharnement les sommes nécessaires pour la poursuite de ce projet.

C’est aussi en 2004, que La Ligue rajeunit son logo avec de nouvelles couleurs plus vivifiantes. En octobre 2004, La Ligue et ses partenaires au Regroupement des Bingos de la région de Sherbrooke devient propriétaire du bâtiment situé au 55, rue Abénaquis à Sherbrooke où a lieu nos soirées de Bingo.

En 2005, la Ligue subit un remaniement ministériel au gouvernement Libéral, nous sommes présentement reliés au Ministère de la famille, des aînés et de la condition féminine.

C’est en 2005, enfin, que la Ligue termine la réalisation de son projet d’agrandissement au sous-sol. C’est grâce, entre autre à la Fondation Bombardier que nous avons pu aménager une salle multifonctionnelle au sous-sol. C’est aussi durant cette année qu’elle développe le service des ateliers pratiques. Nous offrons à nos partenaires la possibilité d’animer des soirées pour leurs familles sur différents thèmes comme la discipline, l’estime de soi, la communication et l’adolescence.

Au premier avril 2007, l’organisme décide de faire un changement majeur dans son offre de service. À partir de cette date, La Ligue offrira seulement son service CALM, service de supervision des droits d’accès comme à la maison. Ce changement se veut un moment historique pour l’organisme. La Ligue n’offrira plus d’ateliers de soutien parental pour sa clientèle. Les ateliers sont distribués aux organismes familles de l’Estrie en collaboration avec le Regroupement des organismes familles de l’Estrie pour assurer une continuité des services offerts. Cette décision est la conséquence d’un sous-financement pour le service de supervision des droits d’accès et d’une liste d’attente pour ces familles de plus d’un an.

Au printemps 2007, La Ligue remporte un concours organisé par la Caisse populaire des Plateaux «L’argent au service des gens». Nous devions présenter notre projet et c’est les membres de la Caisse qui votaient à l’Assemblée générale annuelle. La Caisse populaire retenait trois projets comme finaliste, par la suite, nous avons fait une présentation vidéo de notre projet. Ce vidéo fut présenté à l’Assemblée des membres et La Ligue a récolté le plus grand nombre de votes. Notre projet s’intitulait «Gagner votre emploi d’été grâce à la Caisse populaire des Plateaux».

En janvier 2008, La Ligue a commencé à offrir des formations aux ressources de supervision des droits d’accès. Comme l’organisme était régulièrement sollicité pour son expertise en supervision des droits d’accès, nous avons décidé de monter des formations spécifiques pour les ressources offrant la supervision des droits d’accès. Ces formations ont été un grand succès. Nous avons offert plus de 17 formations à différentes ressources au Québec pour l’année 2008.

En janvier 2008, le conseil d’administration a décidé de ne plus être partenaire dans le projet d’entretien en commun étant devenu trop dispendieux au cours des années. Nous avons donc procédé à l’embauche d’une femme de ménage et d’un homme de maintenance pour effectuer les plus gros travaux que le notre maison exige.

À l’automne 2008, l’organisme a fait refaire sa toiture et ses gouttières. L’entrepreneur était Toit Tech Expert. Cette dépense a engendré un déficit important. De plus, les revenus de notre permis de bingo ont grandement diminués. C’est une année plus tôt difficile au niver financier.

Le 1er juin 2009, La Ligue ouvre officiellement un point de service à Lac-Mégantic. Le service s’effectuera dans les locaux de la Maison de la Famille du Granit, il sera ouvert le vendredi de 17 h à 19 h spécifiquement pour les échanges de garde et le dimanche de 12 h à 19 h pour des visites supervisées et des échanges de garde. Le service est disponible une fin de semaine sur deux. C’est une grande réussite pour l’organisme, considérant que nous avons un mandat régional. C’est très difficile pour les familles de cette MRC de se déplacer à Sherbrooke pour obtenir le service.

De plus, en septembre 2010, La Ligue ouvre son service pour la clientèle anglophone. Suite à une formation auprès des intervenantes et à la traduction des documents, le service de supervision des droits d’accès peut maintenant accueillir la clientèle anglophone. Encore une fois, c’est une très grande réussite pour l’organisme.

En juin 2012, l’Agence de la Santé et des Services sociaux de l’Estrie annonce lors d’une rencontre annuelle un rehaussement de 29 313 $ non récurrent en entente de services pour le service de supervision des droits d’accès. De plus, dans la même veine, le ministère de la Famille et des Aînés annonce un rehaussement à notre mission de base pour un montant de 5 490 $ récurrent.

En 2015, l’Agende de la Santé et des Services sociaux de l’Estrie nous retire le 29 313 $ non récurrent qu’elle nous octroyait. Par conséquent, nous devons prendre des décisions «crève-coeur». Nous fermons le point de service à Lac-Mégantic et nous fermons deux postes à temps partiel au siège social de Sherbrooke, ce qui ralentit grandement l’accessibilité au service. Après plusieurs discussions, l’Agence de la Santé et des Services sociaux nous octroit un montant de 8 443 $ par année afin d’ouvrir à nouveau le point de service à Lac-Mégantic. Ce montant sera versé annuellement pour deux ans. Une évaluation sera effectuée par la suite selon les besoins du territoire.

En mars 2016, La Ligue entreprend une démarche stratégique afin de revoir ses priorités, ses valeurs et ses orientations. Suite à cette démarche avec monsieur Jean Tremblay, CRHA, nous avons mis en place un comité stratégique. Le comité s’est penché sur la possibilité de modifier le nom de l’organisme, sur la mission ainsi que sur les services que notre organisme pourra développer pour répondre aux besoins des familles que nous desservons.

C’est au printemps 2017, suite à la fin du financement pour le point de service à Lac-Mégantic, que nous fermons officiellement ce service. Dorénavant, les familles du Granit devront venir à Sherbrooke pour obtenir le service de supervision des droits d’accès.

Le 4 août, un autre moment historique pour notre organisation, est le changement de nom et de mission qui s’effectue auprès du Registraire des entreprises du Québec. Nous avons changé notre nom pour «Maison CALM» (comme à la maison). De plus, la Maison CALM a comme mission de contribuer au maintien et au développement des liens interpersonnels harmonieux de l’enfant avec ses parents lors d’une séparation, d’un divorce ou d’une rupture de lien. Voilà un vent de fraîcheur bien accueilli par nos partenaires et notre personnel.


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